Le Peuple Garo serait originaire du Tibet, d’où ils auraient fui des conditions de vie difficile. Ils étaient considérés comme des sauvages et vivaient dans des forêts inhospitalières. Leur histoire est restée relativement confidentielle du fait de leur tradition orale. Ils ont migré vers le Nord Est de l’Inde et au Bangladesh où ils sont aujourd’hui implantés.
Originellement animistes, au moins 80% d’entre-eux sont aujourd’hui chrétiens. Ils fêtent d’ailleurs Nöel en couleurs.
Je les ai découvert grâce à mon travail au sein de l’ONG Eau et Vie à Dhaka. J’ai passé quelques semaines dans le village familiale d’un collègue Garo, dans le Nord du Bangladesh, non loin de la frontière Indienne. Le dénuement y est frappant et la dépendance à l’abondance des récoltes les fragilise. Ceux travaillant dans les champs de thé plus à l’Est ont accès à un revenu fixe mais extrêmement modeste. Ils souffrent également de nombreuses maladies liées aux produits chimiques utilisés dans les plantations des multinationales du thé, au milieu desquelles ils habitent et dans lesquelles ils travaillent sans protections.
Pour ceux qui vivent au nord, le riz et l’élevage de cochons sont les principaux moyens de subsistance. Ils comptent aussi sur ceux partis travailler dans la capitale pour les soutenir. Au moment de Noël on retrouve d’ailleurs ce choc entre la modernité de la ville et la simplicité de la campagne. Les citadins qui ont réussi à trouver un travail assurant un revenu décent, reviennent avec leurs smartphones et leurs tablettes et prennent en photo les maisons de terre. Ils profitent d’ailleurs des petits panneaux solaires qu’ils ont pu financer pour leur famille restée au village pour les recharger avant d’aller tirer à la main l’eau du puits.